Je peux le dire: je suis une triathlète heureuse!

TRIATHLON DE FAVIÈRES – 1ère édition

Je viens de finir mon dernier triathlon de l’année, le 3ème même si au final il n’y en aura eu que 2, suite au passage en duathlon de Mittersheim.

Alors que mes yeux fatiguent, et que mes jambes récupèrent, je veux écrire mes émotions ressenties, encore dans le jus post-course. Et je vais prendre le temps d’écrire l’article. Je le fais avant tout, pour moi, mes souvenirs, et pouvoir revenir lire ces moments dans quelques mois, années, ce sera chouette.

LA VEILLE

Je suis atteinte du syndrome « j’ai plus envie d’y aller ». C’est dingue, mais j’ai eu ça, systématiquement avant chaque course cette année. Hier et les jours précédents n’y ont pas coupé. J’ai senti, le manque d’entrain, la fatigue, et mon petit démon qui me susurrait à l’oreille: « allez c’est pas grave, profite d’un weekend repos mérité avec ton mari et tes enfants. tu es fatiguée…. tellement fatiguée…  » Il a failli m’avoir le bougre! Mais voilà, la veille, à 13h, j’ai sauté sur mon beau vélo, et je suis allée rouler tranquillement, histoire de me mettre en jambes. J’ai préparé mon sac dans la foulée, et je me suis mise en mode « triathlon demain ». gniark!

LE JOUR J

Réveil plus tardif, hourra 6h30 hahaha…. et tout le monde me suit encore. Ça veut dire mes 3 enfants et mon mari. Cool maman est triathlète hahaha! Accrochage du vélo sur le porte-vélo, passage à la boulangerie, pour leur goûter de 10h: être supporter ça donne faim! Et c’est parti direction Favières, 30min de route à peine, cool.

Cette année j’ai pris de l’expérience. Entre les 2 duathlons (Brabois et Mittersheim) et le 1er triathlon (Messein), je sais désormais ce que j’ai à faire, et ça va vite. Retrait du dossard- passage aux toilettes- accrochage du dossard et de l’autocollant sur le vélo, mise en place du casque et direction le parc à vélo.

Installation des affaires dans la bonne humeur…. et la question se pose: combi ou pas? L’arbitre m’annonce une température de l’eau à 23, mais ce matin, il fait vraiment très frais. Le vent est froid. On est bien le 1er septembre. Je claque déjà des dents, franchement hors de question d’y aller sans. Trop peur d’avoir froid, de monter en FC et panique à bord… non merci donc combi pour moi, et au final pour une grande majorité aussi.

Je sors du parc et je me dirige vers l’étang, déterminée à ne pas paniquer. Hors de question. Un pied dans l’eau, elle est bonne, je suis déjà rassurée. À Messein elle était vraiment froide. Si j’ai choisi Favières, c’est en grande partie parce que le plan d’eau est petit. C’est à mon échelle.

Allez hop mise à l’eau… Ma dernière c’était en mai à Messein… Je veux une bonne expérience pour me sortir celle là de la tête.

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Je prends le temps. Je laisse l’eau s’infiltrer dans ma combinaison, et le choc thermique passer. Mon petit démon tente une approche, je l’éjecte aussitôt. Je mets la tête sous l’eau. Pour quelques instants, je prends juste le temps de me faire à cet élément qui n’est pas du tout mon ami. Je prends la température et je m’acclimate.

Et puis je me lance…. en crawl, et ça passe … oui ça va. Je souffle bien sous l’eau… 1, 2, 3, respire… pas de montée de cardio… je crawle et pourtant je ne vois rien sous l’eau… je ne vois que les roseaux sur les côtés quand je sors la tête pour respirer. De temps en temps, je regarde devant pour voir où je suis… puis je fais demi-tour, terriblement rassurée… ça va aller….je le sais. Je refais un petit tour d’échauffement pour me rassurer encore… je fais même une culbute sous le l’eau: voilà plan d’eau, je t’ai eu, nananère!

Je retourne vers ma famille avec le sourire… et nous n’avons plus qu’à attendre le départ.

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NATATION, c’est parti

500m prévu en 2X250m … Ma montre m’en affiche presque 1000 lol certes j’ai un peu bifurqué mais bon quand même… Bref revenons au départ…

Tout le monde s’aligne sur la ligne de départ, et je vois bien que beaucoup reste en arrière… on laisse passer les gros bras. Hommes et femmes même départ. Je décide donc d’en rester à mon plan: reste en arrière, et démarre cool. Alors hop c’est parti, 1ers pas dans l’eau, et au moment où je n’ai plus pieds, je m’élance en crawl. Je fais attention à ma respiration, je ne veux pas monter en cardio. Je me retrouve très vite le nez dans les pieds de ceux de devant, et ça devient la bagarre. Le plan d’eau est petit, ça rassure, mais mettez 172 nageurs dedans et c’est un banc de saumons frétillants dans un filet de pêche.

Je ne me laisse pas impressionner. Je tente de trouver ma place, j’évite des coups, j’en prends, et j’en donne sans doute. C’est un peu pareil pour tout le monde et le 1er tour est vraiment compliqué, pourtant je me sens bien. Je sors de l’eau… Sortie à l’australienne, j’ai le sourire grand jusqu’aux oreilles! Purée quand je me souviens de ma sortie d’eau à Messein morte de trouille… Et c’est reparti, ça c’est un peu fluidifié, je nage en 2 temps parfois, et même en 4 temps…. et je m’éloigne souvent! Il faudra que je travaille ça! Je bataille avec un autre nageur, et au final il finit par me pousser… oui oui main sur la cuisse, et je me fais catapulter lol et je ne panique toujours pas. Allez j’ose le dire: ça va, je nage en eau vive, je me bats au milieu de gros bras, et ça va! 

C’est déjà fini, je sors… J’ai mis 12min…alors 500m ou plus, j’en sais trop rien…. Mes enfants me diront plus tard, que je suis la 8ème femme à sortir de l’eau, et je n’y crois pas.

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Courir, enlever la combinaison, le bonnet, les lunettes, chercher ma famille, j’ai le smile, je suis tellement contente de l’avoir bien vécu… le reste ce sera la cerise.

Je me bataille avec la combinaison, quelle plaie à enlever. Je prends à peine le temps d’essuyer mes pieds, j’enfile chaussettes, casque, lunettes, chaussures, et pâte de fruits dans la poche… et c’est reparti.

VELO, en avant toute

Avant tout, rappelons que je me suis aussi inscrite parce que j’ai vu 24km de vélo et 2m de D+ hahaha la grosse rêveuse qui croit au père noël…. Sauf que le détail du parcours était faux sur le site. ET je ne savais pas qu’il y avait des cols dans la région, avant de me retrouver dessus!

Oui oui… donc 24km de vélo coooool avec beaucoup de montée oiiiiiiiiinnnn ! Dès le départ, ça monte… et puis passage en UP & DOWN…. en fait ça n’arrête pas. C’est vraiment un circuit costaud pour un format S.

Et cette côte que j’ai trouvé interminable, voilà, je lis « col des 3 fontaines » … What? un col ici? On a des cols ici? Purée c’était long… alors un col je dis pas… mais y en a un autre qui suit… c’était vraiment beaucoup de D+ sur si peu de kms cumulés.

On échange avec un Mr, qui ne s’y attendait pas du tout non plus. Tous dans le même bateau. Ha ha ha!

Les cuisses prennent chères et je me demande ce que ça va donner en course à pieds… et puis mon RP à plus de 30km/h de moyenne je l’oublie aussi L.O.L

Ce qui ne me quitte pas, c’est mon smile. Je savoure la course. Malgré le D+ oui …

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C’est la fin… et le début d’une nouvelle transition… on enlève tout, on met les baskets. Et oui je prend le temps de mettre mes manchons de compression. Oui Madame, Monsieur, Dame Mymy prend le temps de mettre ses chaussettes de compression HAHAHA… franchement je me dis que je serai bien contente de les avoir ensuite, compte tenu du circuit vélo.

EN BASKETS SIMONE

Je dois faire 2 boucles, sans oublier le bracelet à la fin de la 1ère boucle pour certifier avoir fait les 2 tours. On en est pas encore là… voilà la côte n°1 qui arrive. Oui Madame Monsieur… une côte et pas petite ste plait! Un S c’est découverte mouarf… je me dis que ceux qui découvrent vraiment pour la 1ère fois, doivent sérieusement déguster.

« Il est où celui qui a mis en place le tracé? Sûrement pas quelqu’un qui court, me répond quelqu’un! LOL « 

 » c’est un casse-jambes ce tri. » « Punaise y a des côtes hein?! » voilà les mots entendus à droite à gauche… 

Finalement on est tous à marcher. On grimpe la côte en marchant, et la 2ème ensuite aussi. Ça ne m’empêche pas de faire une excellente allure entre les 2. Mais franchement après le vélo, les jambes ne suivent pas.

Le tracé est très trail. Je me suis tordue la cheville 2 ou 3 fois. C’est assez casse-croute… pour autant malgré toutes ces difficultés, je m’éclate complètement!

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Bracelet récupéré, 2ème tour… à un moment, je me sens perdue, je ne vois personne…. bizarre… mais je continue… marche et course sur la dernière grimpette, et puis sprint final. Mes fidèles supporters, je les cherche… il n’y a pas grand monde qui encourage ou applaudit, je crois que ce sera le seul bémol du jour. Mais c’est la 1ère édition de ce triathlon, et il manque sans doute de bénévoles et d’ambiance. Mes supporters à moi, sont là, et je les entends « allez maman, allez »… je cours, je vole… je n’ai personne à dépasser, mais c’est pas grave, je sprinte pour moi, pour eux. Et j’arrive avec le sourire!

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1h45 forcément c’était un peu dénivelé… que ce soit en vélo qu’en course à pied. Mais je suis heureuse, et fière. J’ai réussi à dépasser ma panique dans l’eau. Je reviens avec une belle expérience qui me rebooste pour l’année prochaine.

Merci le triathlon pour cette belle année à tes côtés, pour toutes les émotions vécues, bonnes et mauvaises, pour le dépassement de moi-même. On peut se dire à l’année prochaine!

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